Selon l’INSEE, au 1er janvier 2016, les Français « âgés d’au moins 65 ans représentent 18,8 % de la population, soit une progression de 3,7 points en vingt ans. La hausse est de 2,8 points sur la même période pour les habitants âgés de 75 ans ou plus, qui représentent près d’un habitant sur dix ». À ce constat se greffe la question de la santé mentale de cette tranche de la population. Le déclin des capacités cognitives est un phénomène incontournable avec les années qui passent. Toutefois, une étude a démontré que les personnes âgées peuvent éloigner ce spectre grâce à la technologie.
Que signifie « capacités cognitives » ?
Faisons simple, faisons bien. Les fonctions cognitives font référence à des capacités rendues possibles par les cellules de notre cerveau, à savoir :
- La mémoire ;
- La phasie, ou capacité à parler ;
- La praxie, définie comme étant une coordination motrice volontaire orientée vers un but et issue d’un apprentissage ;
- La gnosie, définie comme étant la possibilité et la capacité qui permet de reconnaître et percevoir, grâce à l’utilisation de l’un des cinq sens, la forme d’un objet. La gnosie permet également de discerner un fait ;
- La gestion des processus (ou fonctions exécutives).
Un déclin repoussé dans le temps grâce à la technologie
En se basant sur un article publié dans la revue scientifique Intelligence, le magazine américain Quartz s’est penché sur la relation qui peut exister entre capacités cognitives des seniors et technologies. Il s’avère que les aînés qui prennent le temps d’utiliser un ordinateur ou même un téléphone portable conservent bien plus longtemps leurs aptitudes (ça tombe bien, les seniors adorent les jeux en ligne).
Concrètement, en fonction de l’état de santé général et de l’éducation reçue par la personne âgée, les seniors usagers de la technologie peuvent jouir pleinement de leurs fonctions cognitives 4 à 8 ans plus longtemps qu’il y a dix ans de cela. Pour arriver à une telle conclusion, la chercheuse italienne Valeria Bordone a testé 2000 Anglais et Allemands âgés de plus de 50 ans en 2006 et plus de 3000 participants en 2012.
Un phénomène durable ?
Et si l’utilisation des nouvelles technologies permettait vraiment aux seniors d’entretenir leurs cerveaux ? Pour l’heure, les résultats de cette étude menée par Valeria Bordone sont source d’espoir pour les personnes âgées, mais également pour leurs proches désireux de voir leurs anciens autonomes et heureux. Reste à savoir si les seniors continueront à s’approprier les ordinateurs et autres smartphones dans ce but précis.
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